Fusillades d’Atlanta: la violence contre les Asiatiques «doit cesser», dit Obama

Washington | L’ancien président américain Barack Obama a appelé mercredi à «cesser» la «violence contre les Asiatiques», après les fusillades qui ont fait huit morts, dont six femmes d’origine asiatique, dans trois salons de massage de la région d’Atlanta dans le sud-est des États-Unis.
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«Même si les mobiles du tireur ne sont pas encore déterminés, l’identité des victimes illustre une hausse inquiétante de la violence contre les Asiatiques qui doit cesser», a tweeté le démocrate.
«Alors même que nous nous battions contre la pandémie, nous avons continué à négliger l’épidémie de violences par armes à feu qui dure depuis plus longtemps en Amérique», écrit-il.
«Les fusillades d’hier nous rappellent encore une fois de façon tragique que nous avons encore beaucoup de travail à faire pour mettre en œuvre des lois encadrant les armes à feu et pour éradiquer la haine et la violence de notre société», a poursuivi Barack Obama.
Un suspect, Robert Aaron Long, âgé de 21 ans, a été appréhendé dès mardi soir à l’issue d’une course-poursuite, à plus de 240 km au sud d’Atlanta, et inculpé de meurtre.
Il a affirmé que ses attaques n’étaient pas «racistes», a indiqué la police mercredi matin.
Ces fusillades sont intervenues dans un contexte de recrudescence des actes contre les Asiatiques aux États-Unis, alimentant la crainte que des commerces gérés par des personnes d’origine asiatique ne soient visés.
Selon un rapport du groupe luttant contre les discriminations Stop AAPI (Américains d’origine asiatique et des îles du Pacifique) Hate, entre mars 2020 et février 2021, près de 70 % des personnes d’origine asiatique interrogées ont déclaré avoir été victimes de harcèlement verbal et un peu plus d’une sur 10 a affirmé avoir été agressée physiquement.
Bien qu’il soit parfois difficile d’établir le mobile xénophobe d’une attaque, le nombre de ces crimes a presque triplé, passant de 49 à 122 l’année dernière dans les 16 plus grandes villes américaines, d’après une étude du Center for the Study of Hate and Extremism.
AFP