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    EL Hadj Abdoulaye Pafadnam

    Le Burkina Faso est confronté à des attaques djihadistes qui ont fait des centaines de morts depuis 2015. Situé dans la province du Sanmatenga, Barsalogho la petite ville du Centre-nord du pays accueille des milliers de déplacés internes, fuyant les violences djihadistes et intercommunautaires. Inquiet pour le développement économique et social de la localité, EL Hadj Abdoulaye Pafadnam, maire de Barsalogho à travers cet entretien, s’interroge également sur la tenue effective des prochaines élections dans la zone.

    Fasozine : Quel est l’état réel de votre localité aujourd’hui?

    Abdoulaye Pafadnam : La situation est un peu statique aujourd’hui. Depuis la disparition tragique de notre collègue de Pensa, nous n’avons plus vécu de situation d’attaques dans notre zone. Cela ne veut pas dire que la sécurité est là. Nous restons toujours sur nos gardes et espérons avoir de moins en moins d’alertes et d’attaques pour que la quiétude revienne au sein de nos communautés.

    Quel est votre état d’âme actuellement vu que les élus locaux sont de plus en plus la cible des terroristes?

    Il faut dire franchement que je suis un peu dérangé parce que l’attaque qui a couté la vie au maire de Pensa m’a trouvé à Barsalogho et depuis lors, je ne suis plus reparti à Barsalogho. Parce que lorsque nous devenons des cibles et que nous savons que nous ne pouvons pas avoir une sécurité rapprochée et que nous sommes connus de tous, mes collègues et moi sommes vraiment inquiets.

    C’est dire donc que le Conseil municipal fonctionne à minima?

    Le Conseil fonctionne tant bien que mal parce que nous avons tenu une session délocalisée à Kaya mais il faut dire qu’il y a des actions que nous ne pouvons plus mener sur le terrain. Tout ce que le Conseil municipal a prévu comme réalisations est en standby aujourd’hui. Parce que soit les prestataires ont peur d’y aller même si les populations sont sur place où encore que certains villages dans lesquels ces réalisations sont prévues n’existent plus.

    Quelles sont les conséquences économiques de cette situation?

    Les conséquences économiques sont dramatiques parce que depuis juin 2019, tous nos marchés ont arrêté de fonctionner alors que ces marchés sont alimentés par les populations qui viennent des villages. Ne parlons même pas de la collecte qui est aux arrêts. Le pire est que certaines ONGs qui nous accompagnaient pour le développement ont suspendu leurs activités sur le terrain. Nous ne pouvons pas les condamner pour cela parce qu’en vérité, il y a l’insécurité sur le terrain.

    En plus de cette situation, comment gérez-vous les déplacés interne?

    A ce niveau, il faut dire qu’avec l’accompagnement du Comité de secours d’urgence au niveau local et le ministère de l’Action sociale, nous arrivons à nous occuper de ces déplacés internes malgré que les moyens ne sont pas toujours suffisants. Le problème au niveau des populations hôtes est que les déplacements dû à l’insécurité les a impactés et ils ne peuvent même plus cultiver depuis deux saisons. Il sont parfois même plus vulnérables parce que les déplacés sont pris en charge contrairement à elles. Nous sommes donc dans une situation très complexe et c’est le lieu de lancer un appel pressant à l’endroit du gouvernement et du système des Nations-Unis pour éradiquer cette situation dans notre zone.

    Pensez-vous pouvoir mener sereinement une campagne électorale?

    Tous nos plans ont été faussés du point de vu politique à cause de l’insécurité. Nous n’avons pas pu tenir nos promesses en termes de réalisations. Nous n’avons pas pu bénéficier du recensement des populations. Aussi, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a juste fait un enrôlement aditif dans la ville de Barsalogho. C’est dire donc que la trentaine de villages occupés par les populations n’ont pas été visités. Nous nous posons donc la question de savoir si ces villages auront des bureaux de vote. Et ce n’est pas pour rien que les députés ont souhaité le report des élections législatives et communales parce que l’insécurité dans certaines zones ne permet pas de battre campagne. Parce que personne ne maitrise la situation. On se demande aussi si les populations pourront voter. Ce sont donc des questions qui doivent vraiment faire réfléchir la Ceni. Si non pour ma part, je ne suis pas très confiant quant à l’organisation des élections dans notre zone.

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