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    Dans la nuit du 11 au 12 mai 2020, vingt-cinq (25) personnes ont été interpellées par les forces de de défense de sécurité à Tanwalbougou. 12 d’entre elles ont trouvé la mort au cours de la même nuit, selon un communiqué du procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Fada N’Gourma.

    Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (SISC) n’est pas convaincu de la version officielle relative au décès de ces douze personnes.

    Il a effectué un déplacement dans la région de l’Est où il dit avoir rencontré des témoins, des parents des victimes et des organisations des droits humains afin d’établir la « vérité ». C’est au cours d’une conférence de presse animée ce 18 mai 2020 à Ouagadougou que le Collectif a partagé sa part de « vérité » sur ce drame.

    D’après l’enquête qui a été menée par le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (SISC), les personnes décédées sont toutes membres d’une même communauté et sont âgés de 20 à 70 ans.

    Selon le Collectif, elles ont été enlevées manu militari en plein jour, aux environs de 13h, au marché de Kpentchangou par les éléments de la gendarmerie nationale qui ont été aidées par des Volontaires pour la défense de la patrie.

    Le Collectif bat en brèche la version officielle qui laisse entendre que ces individus auraient été enlevés nuitamment.

    Pour le collectif, les douze personnes ne sont pas mortes par asphyxie. Des images des victimes ensanglantés contenus dans des sacs en plastiques ont été diffusées pour corroborer cette thèse. « Ils ont été exécutés de manière systématique », se veut plus clair Abdoul Aziz Diallo, parent d’une victime qui a laissé entendre également que son cousin a été tué d’une balle dans la tête.

    Daouda Diallo, Secrétaire général du CISC estime que ce « massacre est extrêmement grave » et de son avis, ce n’est pas un acte isolé car « depuis cinq mois, les peulhs courent des risques en allant au marché ou au dispensaire » à Tanwalbougou.

    Il pointe du doigt les kolgweogo ainsi que les forces de défense et de sécurité de certaines dérives mais aussi, selon lui, la situation a connu une dégradation avec le recrutement des Volontaires pour la défense de la patrie.

    Pour les conférenciers du jour, il n’est pas « bon d’être peulh » dans la région de l’Est car ils sont victimes de stigmatisation dans ce contexte d’insécurité et de lutte contre le terrorisme. « L’heure est grave », estime Abdoul Aziz Diallo qui se dit être surpris du « drame » qui se joue dans son pays. « J’ai travaillé dans d’autres pays qui ont connu la guerre, mais j’étais loin d’imaginer qu’on peut tuer des gens ainsi en 2020 au Burkina Faso », commente le député-maire présent à la conférence de presse en tant que parent de victime.

    Christophe Bado, Secrétaire général du MBDHP, dénonce et refuse qu’« on banalise la vie humaine de la sorte ». Il a réaffirmé l’engagement de son mouvement à continuer à lutter pour la défense des vies humaines. Le collectif refuse que l’enquête soit confiée à la gendarmerie qui est suspectée de l’assassinat de ces douze personnes. « On ne peut pas être juge et partie », a souligné le Collectif qui exige la démission du ministre de la défense ; le relèvement du chef de poste de la gendarmerie de Tanwalbougou, Sayouba Simporé ; l’arrêt immédiat des crimes odieux ; l’engagement total des autorités de Fada N’Gourma dans un processus sincère de vivre ensemble, dans la paix et le pardon ; une commission spéciale d’enquête impartiale, etc. Pour le Collectif, le Burkina risque de basculer dans un cycle de violence plus grave, si de tels « carnages » continuent à se produire.

    Masbé NDENGAR

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