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    By in Santé share share share share share share share share share share share share share share share share share share

    Hier 4 mai au Burkina Faso, bien avant que le décret présidentiel levant la quarantaine qui frappait certaines villes, plusieurs camions de transports en commun, roulaient déjà en trombe, pour rallier les différentes cités. C’est qu’une réunion du ministre des Transports avec les routiers et les taximen, avait abouti à la reprise de leurs activités subordonnées bien sûr, à la levée de l’interdiction de circulation interurbaine.

    Ouaga-Bobo-Ouahigouya-Kaya … reprennent des couleurs. C’est hier également que l’administration des écoles, lycée et collèges a fait sa rentrée, en attendant celle des élèves qui débute à partir du 11 mai pour les élèves des classes d’examen.

    A des milliers de kilomètres, au pays des Grands lacs le déconfinement s’est ébranlé également, les entreprises reprendront à pas de sioux le travail, Hôtels et restaurants, écartent aussi leurs rideaux pour la clientèle. Les transports en commun reprennent du service à minima … Mais au Rwanda, pas question que les cloches sonnent, ni que les offices religieux reprennent dans les églises et mosquées.

    Le géant au pied d’argile le Nigéria qui avait du mal à confiner des populations comme son pendant de l’Afrique australe, l’Afrique du Sud, le Nigéria commence à lever les restrictions dans les agglomérations d’Abuja, de Lagos et d’Ogun. Dans ces villes qui ne dorment quasiment jamais c’est un ouf de soulagement pour tout le monde même si pour le moment le couvre-feu demeure de mise de 20 heures à 6 heures du matin. En Tunisie les secteurs de la santé et de l’alimentaire commencent à respirer un peu, mais les classes restent closes.

    Partout en Afrique après 2 mois de vie obsidionale, les populations recommencent à un retour en douceur à une cadence normale : marchés ouverts, écoles en préouverture, fin de quarantaine, transports interurbains, Hôtels et restaurants en ouverture.

    Des mesures obtenues souvent, le pistolet sous la tempe ou plutôt sous une violente bronca, tel le cas du Burkina où l’ouverture des mosquées, des marchés et dans une moindre mesure des transports routiers s’est effectuée sous la pression des principaux acteurs.

    Et c’est là justement qu’il y a peur sur les villes et villages du continent. En effet, la levée de ces mesures-barrières s’est faite tellement dans la précipitation, sous l’argument économique ou exactement sous celle d’une paupérisation endémique qu’il y a forcément péril en la demeure. La voie est désormais ouverture pour le coronavirus, dans un terreau ou la faiblesse insigne des systèmes sanitaires est tellement prégnante qu’il faut craindre le pire. Ces reculades gouvernementales, appelons les choses par leur nom, n’ont pas manifestement été opérées sur la base d’estimations et de modélisations, même si par ailleurs dans de nombreux pays, on estime que les pics épidémiques sont derrière nous. On craint ainsi que les élèves ne ramènent le Covid-19 de l’école pour infecter les parents. Un spectre qu’on ne peut conjurer qu’en gardant l’école fermée, tout en calculant pour éviter l’année blanche ! C’est ça aussi gouverner !

    Des décloisonnements donc à la hussarde donc qui élèvent la probabilité d’une contagion communautaire, de masse, en même temps, qu’ils risquent d’annihiler, les résultats obtenus par le confinement et les couvre-feux. Pressés de reprendre du service, somme toute vitale, commerçants, secteurs informels, vivants du jour au jour, ont poussé jusqu’à la roue des gouvernants dont l’impréparation le disputait au dilettantisme, qui ont fini par céder. Mais le prix de cette «capitulation» pourrait être cher payé, côté Covid-19. Car rien, absolument rien n’indique si la courbe du Covid-19 sera baissière, ou si une rechute est écartée.

    Une catastrophe dont on croise les doigts qu’elle sera évitée, dans un Sahel par exemple confronté aux crises du Covid-19, de la sécurité et de l’humanitaire, que viendra corser une saison pluvieuse qui s’annonce périlleuse pour des milliers de déplacés internes.

    L’Afrique déconfine, tente de ramener une vie normale. Mais est-ce le moment ? N’est-ce pas inopportun ? Sur quoi se fonde-t-on pour prendre de tels risques ? A cette idée, on ne peut qu’avoir la chair de poule, et espérer que dans ces mesures qui s’apparentent à des tâtonnements, ce soient les bonnes décisions prises. Sinon, c’est la totale !

    La REDACTION

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