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    La barre des 700 décès dus au Covid-19 sur le continent a été atteinte ce samedi, sur 13 145 cas recensés dans le dernier point du Centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union africaine. Les pays les plus touchés restent l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Egypte, le Maroc et le Cameroun.

    Soudan : un an après la chute de Béchir, l’ambiance n’est pas à la fête

    Un an jour pour jour après la chute de l’ancien dirigeant, les Soudanais font face à de multiples défis : une transition politique aux équilibres incertains se poursuit, la conclusion des pourparlers de paix avec les groupes de plusieurs régions (Darfour, Kordofan, Nil Bleu) a de nouveau été repoussée, la crise économique frappe, les pénuries et l’inflation sont partout. Omar El-Bechir, lui, est emprisonné, visé par de multiples procédures judiciaires. Le pays a changé, les libertés politiques sont à peu près garanties. Mais les perspectives d’avenir sont bien minces, rapporte notre reporter Léonard Vincent, de retour de Khartoum.

    Pour éviter que s’ajoute à cela une crise sanitaire (le Soudan compte officiellement 19 cas et 2 morts), les autorités ont mis en place un couvre-feu nocturne et des actions de prévention, soutenues par des citoyens et des membres des “comités de résistance” qui s’investissent dans la lutte contre la maladie.

    Le département des sciences et technologies de l’université de Khartoum continue aussi de fonctionner : une vingtaine d’étudiants en chimie s’activent pour fabriquer des flacons de gel hydroalcoolique afin de les distribuer gratuitement aux travailleurs du quartier. « La révolution m’a vraiment changée. Je me sens beaucoup plus Soudanaise, je sens que j’appartiens à ce pays. Je sens la solidarité entre les gens, entre les hommes, les femmes, les jeunes. Je sens cet élan collectif. Nous agissons tous par amour du pays », témoignait samedi sur RFI, Reem, qui a pris part aux manifestations anti-Omar El-Béchir

    Pourquoi la mortalité au Covid-19 est-elle si forte en Algérie ?

    Avec 256 décès pour quelques 1 761 cas confirmés de Covid-19, l’Algérie affiche un taux de mortalité de malades particulièrement élevé.

    Les médecins algériens joints par RFI préfèrent témoigner sous couvert d’anonymat. Ils sont censurés et craignent des représailles de la part des autorités. Ils dénoncent la réalité des chiffres officiels et assurent que le nombre de malades est beaucoup plus élevé. Ils mentionnent également la quasi-inexistence des tests de dépistage. Entre 100 et 200 tests sont pratiqués par jour depuis le 20 mars dans tout le pays, affirment-ils.

    Une praticienne algérienne travaillant en France témoigne de sa dernière visite d’un CHU d’une grande ville algérienne : « le service de réanimation donne envie de pleurer ». Cet hôpital qui dessert une population de 700 000 personnes ne compte que 11 lits en réanimation.

    Un week-end pascal en mode virtuel

    Coronavirus oblige, la plupart des pays ont été contraints de fermer les lieux de culte. En ce week-end pascal, il faut donc inventer de nouvelles manières de se rassembler tout en respectant les règles de distanciation sociale, en Afrique comme ailleurs.

    Exemple, au Cameroun : « Les célébrations sont maintenues, mais sans le peuple, explique Monseigneur Samuel Kleda, archevêque de Douala. Nous prions pour le peuple. J’ai fait la célébration telle que c’est prévu dans la liturgie pour le Vendredi saint. »

    A Kinshasa, l’accès à la messe prévue ce samedi à 18h à la cathédrale Notre-Dame du Congo était limitée à une vingtaine de responsables locaux de l’église catholique, mais devait être relayée sur les médias confessionnels.

    En Côte d’Ivoire, le roi des Baoulés Nanan Kassi Anvo a lui-même pris la décision d’annuler la Paquinou. Durant ce grand moment de retrouvailles sont généralement célébrés des cérémonies traditionnelles et des mariages. On en profite aussi pour régler les différents familiaux et apporter sa contribution au développement du village.

    Dans de nombreuses paroisses ivoiriennes, les prêtres donnent quand même la messe devant des caméras. L’office est ainsi restransmis sur internet. La traditionnelle messe de Pâques sera aussi retransmises sur les réseaux sociaux. Les précisions du Père Augustin Obrou, responsable de la communication de l’archevêché d’Abidjan.

    Messe pascale 2.0: les précisions du Père Augustin Obrou

    Loïcia Martial

    A Cotonou, la messe du Vendredi saint a été diffusée en streaming, comme le sera celle de dimanche à 10H. Le clergé utilise massivement WhatsApp pour communiquer et on peut demander des messes par SMS et sur le site, contre paiement par transfert d’argent. Dans ce contexte, des manifestations de foi surprenantes se produisent parfois, glisse un prélat à notre correspondant Jean-Luc Aplogan.

    Bénin: un clergé inventif pour Pâques

    Jean-Luc Aplogan

    La RDC, un taux de mortalité élevé par rapport au reste du continent

    Vingt décès ont été rapportés sur les 223 cas confirmés depuis le début de l’épidémie déclarée le 10 mars dans le pays. Plusieurs raisons expliquent ce tableau dans un pays qui a déjà vu cinq de ses 26 provinces touchées par le virus : une arrivée tardive à l’hôpital ou encore une capacité assez réduite de diagnostique.

    La présence des comorbidités chez un bon nombre de patients, avec des pathologies comme le diabète, l'hypertension et des cardiopathies

    Les raisons évoquées par l’équipe de riposte contre le Covid-19

    Patient Ligodi

    Le Bénin renforce sa riposte

    Toujours au Bénin, le gouvernement vient de prolonger le confinement partiel des 12 villes du sud jugées à risque jusqu’au 27 avril. Sur le plan sanitaire, le dispositif se renforce avec l’ouverture d’autres centres de traitement et de prise en charge en région. Depuis quelques jours, des avions cargos débarquent à Cotonou de très grosses commandes d’équipements et de médicaments.

    En fin de semaine le Bénin a réceptionné 35 respirateurs ce qui porte le total à 705 millions de masques, des combinaisons pour le personnel soignant, des millions de comprimés de chloroquine et d’azithromycine des kits de dépistage ont été également livrés. Une industrie pharmaceutique locale démarre dès la semaine prochain, la fabrication de chloroquine, après s’être approvisionné en intrant. Trois nouveaux centres de traitement et de pris en charge vont être érigés en région, Le pays passera à quatre avec celui de Cotonou. Sur les conséquences économiques et l’accompagnement de l’État, les Béninois attendent impatiemment les premières annonces de Patrice Talon.

    L’OMS alerte sur les médicaments falsifiés, dont la chloroquine

    L’organisation s’inquiète du « nombre croissant de produits médicaux falsifiés qui prétendent prévenir, détecter, traiter ou guérir le Covid-19 ».

    Actuellement testée et même déjà utilisée par certains médecins, comme au Sénégal,la chloroquine fait l’objet de contrefaçons, alerte l’OMS. Neuf produits falsifiés ont ainsi été signalés au Cameroun, en République démocratique du Congo et au Niger. Les boîtes et flacons ont l’air plus vrai que nature.

    Les hôpitaux, dispensaires, centres de santé, grossistes, distributeurs et pharmacies contribuent à mettre à jour les alertes sur les faux médicaments, par leurs analyses et signalements. La liste et les photos sont sur le site de l’OMS.

    Au Sahel, la pandémie pourrait empirer l’insécurité alimentaire à l’approche de la soudure

    La pandémie mondiale de Covid-19 s’étend au Sahel. Alors que la région du Sahel est déjà en proie aux violences, menaces et attaques jihadistes, la pandémie de coronavirus pourrait empirer l’insécurité alimentaire qui vivent près de 11,5 millions de personnes, selon l’ONG Oxfam. D’autant plus à l’approche de la période de soudure dans la région, qui commence en juin.

    Pour Michael Sladeczek, chargé du plaidoyer humanitaire Afrique de l’ouest chez Oxfam, « le problème, c’est qu’on a une vaste crise alimentaire qui va augmenter avec la “période de soudure” », explique-t-il à RFI. Le coronavirus risque alors de « toucher les endroits où on a des millions de personnes déplacées », qui sont « déjà très vulnérables, qui en plus de cela se trouvent dans des zones qui ont aussi été affectées par les conflits et où les services d’accès aux services de santé ou à l’eau est très diminué et limité », ajoute-t-il

    On s’attend sur l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest à atteindre 17 millions de juin à août 2020. C’est plus que l’année dernière. Notre inquiétude, ce sont principalement les pays qui ont déjà une crise humanitaire sur laquelle s’ajoute la crise du Covid. On a déjà plus d’un million de déplacés sur le Sahel central et beaucoup plus sur le lac Tchad. Quand on voit les zones affectées, on pense au Nigeria, au Burkina Faso, au Niger, au Mali. Ce sont les premiers sur la liste en termes d’insécurité alimentaire. Cela reste difficile et cela va rester difficile, surtout qu’on sait que les violences ont continué au le mois de mars. Et donc, ce n’est pas parce que le Covid s’étend que le conflit va s’arrêter.

    Michael Sladeczek, de l’Oxfam, s’inquiète sur une pénurie alimentaire au Sahel empirée par l’épidémie

    Coralie Pierret

    À Madagascar, la difficile application du port du masque obligatoire

    Une mesure annoncée dimanche dernier par le président Andry Rajoelina, doublée par un arrêté préfectoral publié vendredi par la préfecture de la capitale Antananarivo, placée en confinement partiel. Le port du masque y est obligatoire sous peine de sanctions, mais peu d’habitants parviennent à respecter cette mesure, comme l’a constaté notre correspondante, Laetitia Bezain.

    Les pharmacies n’en ont pas, et beaucoup confectionnent des masques en tissu qui ne répondent pas aux normes et dont l’efficacité est incertaine.

    La semaine dernière, la présidence a annoncé la commande de cinq millions de masques en tissu à destination prioritaire de ceux qui exercent des métiers à risque, comme les forces de l’ordre, les commerçants ou encore les agents communautaires.

    Côte d’Ivoire: ruée sur les masques, traçage des malades et plan de soutien à l’agriculture

    La ruée sur les masques, c’est aussi en Côte d’Ivoire : « D’habitude on vend des chips mais en ce moment, on vend des masques », affirme ainsi une vendeuse de carrefour abidjanaise à l’AFP, alors que la capitale économique est en théorie coupée du reste du pays. Le masque est supposément obligatoire et gratuit, selon la décision du Conseil national de sécurité de jeudi soir. Problème, leur rareté pousse à l’achat : de 250 à 1 500 FCFA selon les quartiers et les lieux, rapporte l’Agence France Presse, tandis que de nombreux tailleurs sont passés de la confection de vêtements à celle de masques en tissu.

    Dans le même temps, afin de suivre en temps réel les déplacements des cas contacts et des cas confirmés de personnes infectées par le Covid-19, les autorités ivoiriennes ont recours au « tracking ». Un système jugé « efficace » qui pose néanmoins des questions d’ordre juridique, rappelle notre correspondant, François Hume-Ferkatadji.

    Le gouvernement, de son côté, par la voix du ministre de l’Agriculture Kobenan Kouassi Adjoumani, assurait ce matin sur RFI « qu’il n’y aura pas de crise alimentaire ». Le secteur agricole sera soutenu par un investissement de 300 milliards de FCFA, inclus dans le plan de soutien global de 1 700 milliards annoncé par le gouvernement.

    Côte d’Ivoire: le ministre de l’Agriculture rassure sur la crainte de crise alimentaire

    Pierre Pinto

    Sénégal : nombre de cas en baisse, situation sous contrôle à Touba

    Au Sénégal, le nombre de cas positifs au coronavirus est à la baisse. Ce samedi 11 avril, le ministère de la Santé a fait état de 13 nouveaux cas et de 15 patients guéris. 123 personnes sont encore sous traitement, contre 143 il y a une semaine.

    La situation est sous contrôle à Touba, premier « cluster » de l’épidémie, où un ressortissant sénégalais rentré d’Italie avait contaminé plusieurs dizaines de personnes. Tous les cas contacts ont été suivis et encadrés, et il n’y en aurait pas de nouveau selon le docteur Abdoulaye Bousso, directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire, joint par notre correspondante Manon Laplace. Deux patients sont encore hospitalisés, mais tous les cas contacts sont sortis du suivi, il n’y a donc plus de contaminations secondaires dans la ville sainte des Mourides.

    Par ailleurs, le ministère de la Santé recrute des médecins, pharmaciens, travailleurs sociaux infirmiers sages-femmes dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.

    Les Y’en a marre tournent des clips pour sensibiliser aux gestes barrière

    Manon Laplace

    Pour lutter contre la propagation du Covid-19, le collectif citoyen Y’en a marre tourne une série de dix capsules vidéos, mettant en scène les situations à éviter. Ce samedi 11 mars, ils étaient dans les jardins de Fann Hock, Manon Laplace a assisté au tournage, pour RFI.

    Ile Maurice : la sardine, nouveau caviar

    Enfin, parmi les écrivains qui racontent dans les médias, avec plus ou moins de bonheur, leur confinement, la mauricienne Shenaz Patel, décrit dans Telerama la situation sur son île isolée, un pléonasme voulu pour une terre désertée par les touristes habituellement présents en masse. L’auteure du “Silence des Chagos” assure que « le prix de la boîte de sardines à l’huile de palme en fait un véritable caviar local ».

    RFI

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