Cette mesure, inédite en Afrique, a été mise avec succès dans les pays asiatiques, comme à Singapour, à Taïwan, à Hong-Kong ou encore en Corée du Sud.

« Afin de renforcer encore plus l’efficacité de notre riposte face au Covid-19, j’ai décidé sur la base des recommandations du conseil scientifique de :
– la mise en place d’un dépistage de masse, méthode recommandée aujourd’hui par l’Organisation Mondiale de la Santé et qui a prouvé son efficacité ;
– la création de 60 centres de test sur l’ensemble du territoire ;
– la gratuité des tests dans les structures publiques à une date qui sera arrêtée par le
Gouvernement », a déclaré Ali Bongo Ondimba lors de son allocution radio-télévisée ce vendredi 3 avril au soir.

« Ces nouvelles mesures sanitaires, je le répète, recommandées par l’OMS, permettront de connaître votre statut et, si vous êtes testés positif au COVID-19, de vous protéger et de protéger vos proches », a ajouté le numéro un gabonais.

Cette méthode est considérée par les autorités sanitaires mondiales comme très efficace. Avec le port systèmatique de masques, elle permet de limiter les mesures de confinement, dont le coût n’est pas anodin sur le plan social et économique.

Dans la même veine, le président gabonais a annoncé hier le confinement du Grand Libreville afin d’éviter la dissémination du virus à l’intérieur du pays (lire notre article).

D’une manière générale, dans la riposte face au Covid-19, le Gabon est considéré comme exemplaire sur le continent africain. Des mesures ont été prises très tôt sur le plan sanitaire et progressivement renforcées, mais également sur le plan social et économique pour limiter l’impact de la crise sur les populations et les entreprises.

A ce jour, le pays compte 21 cas positifs pour un seul décès (un patient souffrant par ailleurs de diabète et autres pathologies associées), ainsi qu’une personne guérie.